-
Notifications
You must be signed in to change notification settings - Fork 0
/
Copy pathindex.html
executable file
·421 lines (418 loc) · 27.2 KB
/
index.html
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
106
107
108
109
110
111
112
113
114
115
116
117
118
119
120
121
122
123
124
125
126
127
128
129
130
131
132
133
134
135
136
137
138
139
140
141
142
143
144
145
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157
158
159
160
161
162
163
164
165
166
167
168
169
170
171
172
173
174
175
176
177
178
179
180
181
182
183
184
185
186
187
188
189
190
191
192
193
194
195
196
197
198
199
200
201
202
203
204
205
206
207
208
209
210
211
212
213
214
215
216
217
218
219
220
221
222
223
224
225
226
227
228
229
230
231
232
233
234
235
236
237
238
239
240
241
242
243
244
245
246
247
248
249
250
251
252
253
254
255
256
257
258
259
260
261
262
263
264
265
266
267
268
269
270
271
272
273
274
275
276
277
278
279
280
281
282
283
284
285
286
287
288
289
290
291
292
293
294
295
296
297
298
299
300
301
302
303
304
305
306
307
308
309
310
311
312
313
314
315
316
317
318
319
320
321
322
323
324
325
326
327
328
329
330
331
332
333
334
335
336
337
338
339
340
341
342
343
344
345
346
347
348
349
350
351
352
353
354
355
356
357
358
359
360
361
362
363
364
365
366
367
368
369
370
371
372
373
374
375
376
377
378
379
380
381
382
383
384
385
386
387
388
389
390
391
392
393
394
395
396
397
398
399
400
401
402
403
404
405
406
407
408
409
410
411
412
413
414
415
416
417
418
419
420
421
<!DOCTYPE html>
<html>
<head>
<meta charset="utf-8">
<meta http-equiv="X-UA-Compatible" content="IE=edge">
<title>
Rubber de Quentin Dupieux.
</title>
<meta name="description" content="">
<meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1">
<link rel="stylesheet" type="text/css" href="css/style.css">
</head>
<body>
<header class="main_header">
<h1 role="heading" aria-level="1">
<a href="#">Ciné-Blog - le blog pour les amoureux du 7<sup>ème</sup> art</a>
</h1>
<nav class="main_nav">
<h2 role="heading" aria-level="2">
Menu principal
</h2>
<ul>
<li>
<a href="#">Accueil</a>
</li>
<li>
<a href="#">Critiques</a>
</li>
<li>
<a href="#">Analyse</a>
</li>
<li>
<a href="#">Archives</a>
</li>
<li>
<form class="search" method="get" action="#" role="search">
<input name="search" placeholder="Entrez un mot clé" type="search" list="recherche" title="Entrez ici les termes que vous recherchez">
<datalist id="recherche">
<option value="rubber">Rubber</option>
<option value="fiction">Fiction</option>
<option value="horreur">Horreur</option>
<option value="dupieux">Dupieux</option>
<option value="terminator">Terminator</option>
<option value="spielberg">Spielberg</option>
<option value="anderson">Wes Anderson</option>
<option value="grand-budapest-hotel">The Grand Budapest Hotel</option>
</datalist>
<input type="submit" value="Rechercher">
</form>
</li>
</ul>
</nav>
</header>
<article role="article" itemscope itemtype="http://schema.org/BlogPosting">
<header>
<h2 role="heading" aria-level="2" itemprop="headline">
<cite class="auteur">Quentin Dupieux</cite>, l'absurdité du vide avec <cite class="oeuvre">Rubber</cite>
</h2>
<ul>
<li>
Par <a href="http://sensesofcinema.com/author/marko-bauer/" hreflang="en" title="vers tous les articles de Marko Bauer" itemprop="author">Marko Bauer</a>,
</li>
<li>
<a href="#">Issue 63</a> <time itemprop="pubdate" datetime="2012-07">(juillet 2012)</time>
</li>
</ul>
<img src="img/banner.jpg" alt="Quentin Dupieux sur fond de soleil couchant">
</header>
<div itemprop="articleBody">
<p>
Qu'il assure ou non, dans la musique ou au cinéma, Quentin Dupieux est avant tout un expérimentateur. Il fut l'un des premiers, sur Rubber, à utiliser le Canon <i><abbr title="Electro-Optical System">EOS</abbr> 5D Mark II</i> au cinéma, l'appareil lui permettant plus de mobilité, plus d'audace dans sa manière de filmer. Certains plans, comme ceux au ras du sol, à hauteur de pneu, n'opéraient que mieux. Avec <cite class="oeuvre">Wrong</cite> (2012), il teste un nouveau prototype, la caméra HD-Koi. Les avancées techniques semblent constituer pour Dupieux un terreau de possibilités nouvelles. Les tournages sont moins chargés et il occupe lui-même plusieurs fonctions. En étant ainsi un peu tout à la fois, Dupieux pose des barrières au sein même de son cinéma. En effet, lorsqu'il s'autoproclame cadreur ou monteur, il restreint son film à son seul regard. L'œil du cadreur, pareil à celui du monteur, est nécessaire, indispensable même. Prendre du recul et se montrer prudent, voilà les règles à suivre pour ne pas devenir bientôt aussi arrogant et mégalo qu'un Vincent Gallo.
</p>
<section>
<h3 role="heading" aria-level="3">
Au commencement : un film qui n'en est pas un
</h3>
<p>
En commençant sa carrière de réalisateur en faisant un film qu'il revendique comme n'en étant pas un, Dupieux, dès le début, fait état de ce à quoi ressembleront ses productions : des phénomènes rares et inégaux. Quoiqu'on pense de lui et de ses œuvres, Dupieux a au moins l'avantage de faire débat et d'amener les gens à argumenter autour de lui. Et pas seulement les critiques. Discuter de Quentin Dupieux avec le public est une chose passionnante. Et même si l'artiste aimerait nous laisser indifférents, c'est loin d'être le cas et tout ce que chacun a à dire sur lui dépasse le simple fait établi et sans valeur du <em>«J'aime/J'aime pas»</em>.
</p>
<blockquote itemprop="citation">
« <cite>Non film</cite> (2001) est né d’un caprice d’enfant gâté. À l’époque, j’avais gagné beaucoup de fric avec la musique. J’avais des millions sur mon compte et c’était l’angoisse. Donc l’idée de faire un film était un moyen drôle de dépenser l’argent. Ça donnait une comédie plutôt marrante avec un mode de narration et une manière de filmer totalement hideuses, grâce à une caméra 16mm qui pèse le poids d’un caméscope. On tournait les scènes dans l’ordre chronologique et plus je filmais, plus ça donnait n’importe quoi. Ça s’appelait <cite>Non film</cite> donc je ne voulais pas que ça ressemble à un film. Pas de montage, pas de musique, pas de son rajouté en post-prod. » <a href="#un">(1)</a>
</blockquote>
<p>
Nombreux sont les films sur un tournage en train de se faire. D'année en année, la mise en abyme cinématographique semble toujours plus que nécessaire. <cite class="oeuvre">Le Mépris</cite> (Jean-Luc Godard, 1963), <cite class="oeuvre">8 <sup>½</sup></cite> (<cite>Federico Fellini</cite>, 1963), <cite class="oeuvre">La Nuit américaine</cite> (<cite>François Truffaut</cite>, 1973), <cite class="oeuvre">Ça tourne à Manhattan</cite> (<cite>Tom DiCillo</cite>, 1994)… Ne rabâchons plus tous ces films que chaque cinéphile a vu, revu et analysé. Dupieux fustige une certaine tendance du cinéma français au sein duquel, pour lui, il ne se passe sûrement pas grand-chose. Il en a marre, de tous ces acteurs qui semblent déclamer leur texte, et il leur préfère les acteurs qu'il met lui-même en scène dans son <cite class="oeuvre">Non Film</cite>, frais et spontanés. Ou complètement abrutis et décontenancés, au choix. Ces acteurs et personnages errent au sein d'un paysage désertique (qu'on retrouvera dans les autres films de Dupieux), ne sachant ni que dire ni comment le dire. Certains ont peur du naturel tandis que d'autres s'expriment sans réfléchir. À voir tous ces balourds traîner dans le champ, on pourrait croire qu'ils n'ont jamais entendu parler de cinéma. La régisseuse n'hésite pas à servir une louche de purée sur le scénario (le message, s'il y en a un, est clair). Personne ne sait comment fonctionne un tournage et tout le monde a l'air de n'en avoir rien à faire. Le dispositif de départ qui ressemblait à un making of se transforme vite en match d'improvisation. Très vite, l'équipe n'a même plus de caméra pour tourner.
</p>
<p>
Dès ses débuts, Quentin Dupieux invite à tout sauf à l'analyse. Essayer de raisonner son cinéma, c'est déjà le compromettre. Dans ce <cite class="oeuvre">Non Film</cite>, il ne se passe rien. Comme dans le reste du cinéma français, semble-t-on penser. Avec <cite class="oeuvre">Steak</cite> (2007), il laissera entrevoir un possible renouvellement, qui ne durera qu'un temps.
</p>
</section>
<section>
<h3 role="heading" aria-level="3">
Détours critiques : à propos de <cite class="oeuvre">Steak</cite>
</h3>
<p>
S'il y a donc bien un film dont on doit ici discuter et qui a suscité un grand nombre de débats à sa sortie et bien après, c'est Steak. Un auteur incompris est né avec ce film méprisé. Il fut le malheureux témoin de ces idées toutes faites du clivage, qui n'a pas lieu d'être, entre cinéma populaire, commercialisé, et cinéma d'auteur. Le malentendu majeur a concerné les horizons d'attente du public : le film d'auteur fut avant toute autre chose présenté comme une comédie à la Éric & Ramzy. À l'annonce du film, un certain public s'est senti visé, celui aimant les comédies avec le célèbre duo d'humoristes (on pouvait entendre, de la bouche de ceux qui l'attendaient, qu'il s'agissait du « nouvel Éric & Ramzy »). Le spectateur avait donc, d'ores et déjà, produit sa propre attente. Peu nombreux étaient ceux qui s'attendaient à un film « singulier », d'un artiste particulier, Quentin Dupieux. L'en-tête de l'affiche promo titrait, à coups de couleurs et de caractères grossièrement rouges : « La nouvelle comédie avec Éric & Ramzy », les deux acolytes étant bien plus vendeurs que le seul Dupieux. On pouvait lire dans Libération : « Échaudé par l’accueil méprisant réservé à leurs dernières incursions cinéma (<cite class="oeuvre">Double Zéro</cite> et <cite class="oeuvre">Les Daltons</cite>), le duo comique Éric et Ramzy et leur distributeur Studio Canal ont préféré ne pas montrer ce nouveau film au-delà d’une certaine presse magazine ciblée » <a href="#deux">(2)</a> En misant beaucoup sur le duo d’acteurs, ils ont pourtant ciblé la presse qui allait le moins comprendre le film…
</p>
<p>
Effectivement, la promotion du film a été extrêmement restreinte. Il n’y a pas eu de projection de presse organisée (450 copies du film ont pourtant été tirées). Citons les propos tenus dans la critique de L’Humanité, propos qui parlent d’eux-mêmes : <q>« Avouons-le tout de go : nous n’avons pas vu le film. Au lieu de nous le montrer, l’attaché de presse nous a envoyé un dossier informatif accompagné d’un <abbr title="Digital Versatile Disc">DVD</abbr> contenant des extraits du film. C’est donc une œuvre dangereuse, à ne pas mettre sous tous les yeux » <a href="#trois">(3)</a></q> Ainsi que dans la critique de Libération : <q>« À Libé, nous n’avions d’ailleurs reçu qu’un dossier de presse, mais une main généreuse, passant outre ce filtrage marketing, a déposé opportunément un <abbr title="Digital Versatile Disc">DVD</abbr> du film sur notre bureau »</q> <a href="#quatre">(4)</a>.
</p>
<figure>
<img src="img/steak1.png"/>
<figcaption>
Les Chivers, extrait du film <cite class="oeuvre">Steak</cite>
</figcaption>
</figure>
<p>
Un grand nombre de critiques négatives ont été formulées à l’encontre du film lors de sa sortie en salles, qu’il s’agisse du public ou de la presse. Avis négatifs d’où semblait surgir une sensation commune : la confusion, l’incompréhension. Ainsi un grand nombre de critiques, plus ou moins argumentées, se sont succédées.
Le Journal du Dimanche qualifia le film d’« ovni cinématographique, qui se veut une comédie grinçante, mais ne fait pas rire » <a href="#cinq">(5)</a>. La critique continua à s’attacher à la façon dont on lui a vendu le film et à ce qu’il en est vraiment, un peu manière de dire « On nous a dit qu’on allait rire et on n’a pas ri ». Comme si le film (car, dans ces critiques, il est toujours question du film ou d’Éric & Ramzy et très peu, ou pas du tout, de Quentin Dupieux) ne remplissait pas le contrat de la comédie telle qu’on la connaît (le film a appelé un public de masse) et telle qu’on l’attend.
Le film est qualifié de « grand n’importe quoi », d’« ovni cinématographique » <a href="#six">(6)</a> ou encore de « drôle de film inclassable » <a href="#sept">(7)</a>. Le malentendu régnait en maître. Il s’agissait de constatations, concrètes et légales, mais non justifiées, pas argumentées. Cette singularité d'auteur semble difficile à définir par l’ambiguïté qu’il pose avec le genre auquel il se prête et que le spectateur ne reconnaît pas dans son caractère convenu : en jouant des codes et conventions du genre, le cinéaste y appose sa marque d'auteur. Nous pouvons aussi évoquer le cas de la revue Les Inrockuptibles qui s’est vue publier une critique négative lors de la sortie du film en salles pour, quelques temps plus tard, à la sortie du film en DVD, effectuer une sorte de retournement en publiant une nouvelle critique, cette fois positive, de <cite>Steak</cite>. Dupieux l'a lui-même constaté : « Généralement, quand Éric et Ramzy font un film, il est obligatoirement considéré comme une merde et on leur chie à la gueule. Les tocards des Inrockuptibles qui ont toujours l’impression d’être en avance sur tout alors qu’ils ont juste cinq ans de retard ont défoncé le film pour des motifs de ce genre. Sur le moment, j’ai trouvé ça génial. Ils défendent n’importe quel truc que réalise Michel Gondry parce que c’est hype et là, parce que c’est un film avec Éric et Ramzy, c’était forcément de la merde » <a href="#huit">(8)</a>.
</p>
<p>
S'est alors posée la question : film d'auteur vs. Éric & Ramzy, qui reconnaît l'auteur ? Le film joue ainsi justement sur cette relation entre cinéma d’auteur et cinéma commercial, en rejetant ce clivage pourtant encore présent aujourd’hui (la façon dont le film a été reçu en est une preuve évident) : <q>« très grossièrement, depuis la Nouvelle Vague, s’est installé en France un cinéma à deux vitesses, les deux secteurs étant d’ailleurs aidés par l’État : d’un côté le cinéma dit commercial, […] de l’autre le cinéma d’auteur »</q> <a href="#neuf">(9)</a>, le premier se rapportant à la notion de genre. Or, <q>« on ne saurait évacuer la question des relations entre genre et auteur en opposant œuvres de genre et œuvres d’auteur et en rapportant les premières à une production industrielle entièrement gourvernée par la sérialité, les secondes à une création artistique totalement libérée des contraintes du milieu social et cinématographique » </q><a href="#dix">(10)</a>. Dans une même perspective, Stéphane Delorme et Jean-Philippe Tessé dans Les Cahiers du Cinéma, écrivaient qu'<q>« il serait idiot de jouer l’auteur contre les acteurs »</q> <a href="#onze">(11)</a>. Effectivement, il ne s’agit plus de penser ce que représentent Éric & Ramzy d’un côté et ce que représente Quentin Dupieux de l’autre, mais voir ce que tout ça donne melé, entre ces deux façons de faire du cinéma qui paraissent concurrentes mais qui finalement ne le sont pas.
</p>
<figure>
<img src="img/steak2.png" />
<figcaption>
Sébastien Tellier et Éric Judor
</figcaption>
</figure>
<p>
Un des paradoxes occasionnés par le film est l’engouement qu’il a suscité de la part d’un certain public et d’une certaine presse spécialisée habitués à défendre un cinéma « d'auteur ». Ainsi le <cite class="oeuvre">Steak</cite> de <cite>Quentin Dupieux</cite> fut longuement applaudi par la critique de Libération et des Cahiers du Cinéma, pour s’en tenir à ces exemples : <q>« <cite class="oeuvre">Steak</cite> est grosso modo une comédie mais strictement un film d’anticipation »</q> <a href="#douze">(12)</a>; <q>« On pouvait craindre une daube sans nom, et on se retrouve avec un film profondément atypique. […] La curiosité suscitée par <cite class="oeuvre">Steak</cite> tient en priorité à celui qui le signe, <cite>Quentin Dupieux</cite> » </q><a href="#treize">(13)</a>. S’ensuit une partie de l’article de Libération consacrée à la présentation de l’auteur Quentin Dupieux. Représentatives d’une prise de position contraire, celle qui défend le film de Dupieux, ces critiques mettent à jour des points sur lesquels ne semblaient pas s'étendre les autres avis qui se voulaient négatifs, c'est-à-dire sur l’univers singulier de Dupieux lui-même :
</p>
<blockquote>
« Je me souviens que deux jours avant la sortie du film, on avait fait une avant-première spéciale entre copains où quelques journalistes s’étaient glissés. Pour présenter le film, j’ai dit en déconnant au micro que j’avais inventé un nouveau genre : le « navet conceptuel sinistre ». Un critique du Parisien présent dans la salle avait noté ça et l’a ressorti texto dans son papier. J’ai trouvé ça hallucinant. Cependant, on a eu Libération qui nous a soutenus en faisant deux pages sympas pour ouvrir leur cahier cinéma du mercredi. Le papier était super bon et ça me faisait rire de voir Éric et Ramzy en pleine page d’un journal qui préfère d’ordinaire encenser les films d’auteur provenant de l’autre bout du monde. Les Cahiers du Cinéma ont défendu le film aussi alors qu’on ne leur avait rien demandé. Ils sont allés voir le film en salles avec de vrais spectateurs comme tout le monde car ils n’avaient pas été invités à cette avant-première » <a href="#quatorze">(14)</a>.
</blockquote>
<p>
Dans cette optique-là, ce sont la critique et le public qui « consacrent » le film, en ignorant ou non l’auteur. Pourtant, Dupieux et son film détournent le caractère social ainsi que les idées reçues et les différentes réceptions du film sont bien là pour le prouver. Le fait est qu’il semble encore plus difficile de considérer un auteur qui, outre d’autres productions diverses (clips, musique,…), n’avait réalisé jusqu'à <cite class="oeuvre">Steak</cite> qu’un seul long métrage de cinéma. <cite>Dupieux</cite>, avec <cite class="oeuvre">Steak</cite>, se déleste de toute prétention d’auteur en jouant justement sur des critères génériques et commerciaux qui trompent alors une partie des récepteurs mais qui ne font que l’affirmer dans un style qui lui est particulier et auquel on ne peut rien comparer.
</p>
</section>
<section class="filmo">
<h3>
Filmographie de Quentin Dupieux
</h3>
<table> <!-- Il manque header, axis et scope, j'ai pas encore eu le temps -->
<caption>
Les autres films de <a href="#" title="Tous les films de Quentin Dupieux">Quentin Dupieux</a>
</caption>
<thead>
<tr>
<th scope="col" rowspan="2" id="film">Films</th>
<th scope="col" rowspan="2" id="bud">Budget</th>
<th scope="col" colspan="3" id="box">Box Office</th>
</tr>
<tr>
<th scope="col" id="us"><abbr title="United States of America">USA</abbr></th>
<th scope="col" id="fr">France</th>
<th scope="col" id="mond">Mondial</th>
</tr>
</thead>
<tfoot>
<tr>
<th scope="row" id="tot" colspan="2">
Totaux
</th>
<td headers="us box">
129 238 482$
</td>
<td headers="fr box">
1 729 398 entrées
</td>
<td headers="mond box">
241 441 250$
</td>
</tr>
</tfoot>
<tbody>
<tr>
<th scope="row" id="h1">
<a href="#" title="Vers la page du film Nonfilm">Nonfilm</a>
</th>
<td headers="h1 bud">
7 000 000$
</td>
<td headers="h1 us box">
560 069$
</td>
<td headers="h1 fr box">
-
</td>
<td headers="h1 mond box">
-
</td>
</tr>
<tr>
<th scope="row" id="h2">
<a href="#" title="Vers la page du film Steak">Steak</a>
</th>
<td headers="h2 bud">
20 000 000$
</td>
<td headers="h2 us box">
17 105 219$
</td>
<td headers="h2 fr box">
4 562 entrées
</td>
<td headers="h2 mond box">
-
</td>
</tr>
<tr>
<th scope="row" id="h3">
<a href="#" title="Vers la page du film La famille Rubber">Rubber</a>
</th>
<td headers="h3 bud">
21 000 000$
</td>
<td headers="h3 us box">
52 364 010$
</td>
<td headers="h3 fr box">
300 513 entrées
</td>
<td headers="h3 mond box">
71 441 250$
</td>
</tr>
<tr>
<th scope="row" id="h4">
<a href="#" title="Vers la page du film Wrong">Wrong</a>
</th>
<td headers="h4 bud">
31 000 000$
</td>
<td headers="h4 us box">
59 073 773$
</td>
<td headers="h4 fr box">
1 425 531 entrées
</td>
<td headers="h4 mond box">
170 000 000$
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<hr>
</section>
<section class="endNotes">
<h3>Notes :</h3>
<ol>
<li id="un">
(1) Romain Le Vern, « <cite class="oeuvre">Steak</cite> En DVD : Retour Avec <cite class="auteur">Quentin Dupieux</cite> », LCI, <time datetime="2007-12-26">26.12.2007</time>.
</li>
<li id="deux">
(2) <cite class="auteur"> Didier Péron </cite>, <cite class="oeuvre">« Steak dare dare »</cite>, Libération, <time datetime="2007-06-20">20.06.2007.</time>
</li>
<li id="trois">
(3) <cite class="auteur">Vincent Ostria</cite>, <cite class="oeuvre">L’Humanité</cite>, <time datetime="2007-06-20">20.06.2007.</time>
</li>
<li id="quatre">
(4) Voir note <a href="#deux">(2)</a>
</li>
<li id="cinq">
(5) <cite class="auteur">B.T.</cite>, <cite class="oeuvre">« Mauvaise carne »</cite>, Le Journal du Dimanche, <time datetime="2007-06-17">17.06.2007.</time>
</li>
<li id="six">
(6) Ibidem
</li>
<li id="sept">
(7) Télérama, <time datetime="2007-07-04">04.07.2007</time>
</li>
<li id="huit">
(8) Voir note <a href="#un">(1)</a>
</li>
<li id="neuf">
(9) <cite class="auteur">Steven Bernas</cite>, <cite class="oeuvre">L’Auteur au cinéma</cite>, Paris, L’Harmattan, « Champs visuels », <time datetime="2002">2002.</time>
</li>
<li id="dix">
(10) <cite class="auteur">Raphaëlle Moine</cite>, <cite class="oeuvre">Les Genres du cinéma</cite>, Paris, Armand Colin, « Armand Colin Cinema », <time datetime="2008">2008.</time>
</li>
<li id="onze">
(11) <cite class="auteur">Stéphane Delorme</cite>, <cite class="auteur">Jean-Philippe Tesse</cite>, <cite class="oeuvre">« À point »</cite>, Cahiers du Cinéma, n° 625, <time datetime="2007-08-07">07-08.2007</time>, p. 35-36.
</li>
<li id="douze">
(12) ibidem
</li>
<li id="treize">
(13) Voir note <a href="#deux">(2)</a>
</li>
<li id="quatorze">
(14) Voir note <a href="#un">(1)</a>
</li>
</ol>
</section>
</div>
<hr>
</article>
<section>
<h2 id="reply-title" role="heading" aria-level="2">
Donnez moi votre avis sur cet article
</h2>
<form method="post" action="#">
<p class="required">
Votre adresse ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués avec *
</p>
<ul class="civil">
<li>
<input id="civilitemlle" type="radio" checked="checked" value="mlle" name="civilite">
<label for="civilitemlle">Mademoiselle</label>
</li>
<li>
<input id="civilitemme" type="radio" value="mme" name="civilite">
<label for="civilitemme">Madame</label>
</li>
<li>
<input id="civilitemr" type="radio" value="mr" name="civilite">
<label for="civilitemr">Monsieur</label>
</li>
</ul>
<p class="pseudo">
<label for="author">Pseudo*</label>
<input id="author" type="text" placeholder="Billy02" required="required" aria-required="true" size="30" name="author">
</p>
<p class="mail">
<label for="email">Adresse mail*</label>
<input id="email" type="email" placeholder="[email protected]" aria-required="true" required="required" size="30" name="email">
</p>
<p class="pays">
<label for="pays">Pays :</label>
<select name="pays" id="pays" size="1">
<option value="BE" selected="selected">Belgique</option>
<option value="FR">France</option>
<option value="LU">Luxembourg</option>
</select>
</p>
<p class="cote">
<label for="cote">Appréciation sur 10 :</label>
<input id="cote" type="number" name="age" min="0" max="10">
</p>
<p class="commentaire">
<label for="comment">Commentaire</label>
<textarea id="comment" placeholder="J’ai aimé ou pas parce que …" aria-required="true" rows="4" cols="45" name="comment"></textarea>
</p>
<p class="newsletter">
<input id="stayInformed" type="checkbox" value="true" name="stayInformed" checked="checked">
<label for="stayInformed">J’aimerais m'abonner à ce flux d'actualité</label>
<p>
<p>
<input type="submit" value="Ajouter votre commentaire">
</p>
</form>
</section>
<aside>
<h2 role="heading" aria-level="2">
Navigation secondaire
</h2>
<nav>
<h3 role="heading" aria-level="3">
Parcourir le site
</h3>
<ul>
<li>
<a href="#">À la une cette semaine</a>
<dl>
<dt>
<a href="#">The Drop</a>
</dt>
<dd>
Film policier américain de Michaël R. Roskam sorti en 2014.
</dd>
<dt>
<a href="#">Mon voisin Totoro</a>
</dt>
<dd>
film d'animation japonais réalisé par Hayao Miyazaki et produit par le studio Ghibli sorti au Japon le 16 avril 1988
</dd>
<dt>
<a href="#">Jamaica Inn</a>
</dt>
<dd>
La Taverne de la Jamaïque, connu aussi sous le titre L'Auberge de la Jamaïque, est un film britannique réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1939. Il est adapté du roman L'Auberge de la Jamaïque de Daphne du Maurier.
</dd>
<dt>
<a href="#">Dancing in Jaffa</a>
</dt>
<dd>
Après avoir vécu à l’étranger de nombreuses années, Pierre Dulaine, danseur professionnel maintes fois récompensé, retourne à Jaffa, en Israël, où il est né en 1944. Il veut réaliser le rêve de toute une vie : faire danser ensemble les enfants palestiniens et israéliens.
</dd>
<dt>
<a href="#">Mommy</a>
</dt>
<dd>
Film dramatique québécois écrit et réalisé par Xavier Dolan, sorti en 2014.
</dd>
<dt>
<a href="#">Interstellar</a>
</dt>
<dd>
Dans un futur proche sur une Terre exsangue, un groupe d'explorateurs utilise un vaisseau interstellaire pour franchir un trou de ver, récemment découvert, pour parcourir des distances jusque-là infranchissables et trouver une nouvelle planète habitable à coloniser pour l'humanité.
</dd>
</dl>
</li>
<li>
<a href="#">À propos des cinéphiles</a>
</li>
<li>
<a href="#">S'abonner</a>
</li>
<li>
<a href="#">Faire de la publicité</a>
</li>
<li>
<a href="#">Faire un don</a>
</li>
</ul>
</nav>
<img src="img/facebook-box.jpg" alt="Facebook box"/>
</aside>
<footer>
<p>
À propos de ce site
</p>
<!-- <nav>
<ul>
</ul>
</nav> -->
</footer>
</body>
</html>